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| Confessions intimes | |
| Auteur | Message |
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(#) Sujet: Confessions intimes Ven 26 Juin - 1:21 | |
| Confessions intimes La vie n'est qu'un long regret de la veille Diva & OCD ☇ Date : 25 mai 2320 ☇ Résumé : C'est la soirée confessions pour OCD, qui a le cœur gros. Il trouve en Diva une oreille attentive et une épaule confortable. - Code:
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<table><tr><td><img src="http://dl.arvenmore.org/design/chrono/rouebleue.png"></td><td><div class="offi_chrono"><b>25 mai 2320</b> ☇ Diva & OCD <a href="https://flawed.forumactif.com/t74-confessions-intimes#699">Confessions intimes</a> ☇ C'est la soirée confessions pour OCD, qui a le cœur gros. Il trouve en Diva une oreille attentive et une épaule confortable. </div></td></tr></table> |
| DivaPortrait : Genre : Femme, « elle » Identité : Charmaine Everett Messages : 197 XP : 69 Date d'inscription : 25/05/2020 Avatar : Hunter McGrady © TAKVERD
| | | (#) Sujet: Re: Confessions intimes Ven 26 Juin - 1:23 | |
| Parmi tous les comportements que tu as pu relever chez OCD ces derniers mois, tu es peu habituée à ce silence méditatif. Depuis que vous avez commencé à vous fréquenter épisodiquement, au gré de ses envies et de tes impulsions, tu as pu découvrir un homme plutôt secret, peu disert sur ses aventures du passé ; mais néanmoins très convenablement attentif à ta conséquente personne, lors de vos rendez-vous privés. Au début, vous vous voyiez plutôt chez toi, dans ta chambre personnelle à l’Aphrodite – pas l’une de ces pièces débordantes de luxe dans lequel les escorts de l’établissement reçoivent leurs clients, non : ta chambre, la tienne uniquement, celle où tu dors. Où tu vis. Pas celle où tu travailles. Et ça semblait lui convenir, à OCD – jusqu’à ce qu’un soir, un grand échalas décoiffé parlant ouzbek ne fasse irruption à l’improviste, comme à son habitude, et ne vous interrompe en pleine étreinte.
Depuis, OCD préfère que vos petites rencontres se fassent plutôt chez lui. Ça ne t’empêche pas de t’épancher largement à l’oreille de Torch sur les rebondissements de ta vie amoureuse lorsqu’il vient squatter ton lit – tu n’as aucune idée de son intérêt pour la question, d’ailleurs, tu n’as pas encore appris à parler le grognement. Un jour, peut-être. Tu lui parleras quand même de l’étrange silence de ton amant régulier, quand même – c’est bien la première fois qu’OCD te fait le coup de la méditation post-câlin, et c’est quand même un peu vexant pour la qualité de ta performance. Tu y as mis tout ton cœur, comme à chaque fois, et tu fronces le nez devant son attitude que tu trouves… un peu cavalière. C’est pourtant l’une des choses que tu aimes chez OCD, cette bonne éducation qui suinte de chacune de ses actions, même quand il essaie de bien la cacher, et tu es vaguement déçue d’avoir droit ce soir au traitement silencieux après la chaleur de vos caresses.
« Hey. » C’est à la fois une apostrophe, et une question, pour l’homme silencieux qui est allongé à tes côtés. Un peu de complicité, dans ce simple mot – une tendresse irrépressible, pour celui qui partage tes ébats depuis quelques mois déjà. Un soupçon de reproche informulé (tu ne serais pas femme sans un zeste d’égocentrisme) ; et une veine sous-jacente d’inquiétude. Pour votre relation toute simple que tu pensais sans prise de tête, mais aussi pour lui – et si quelque chose n’allait pas ? S’il était malade ? Ou en danger ? Depuis la disparition passagère de Mother Monster en février, tu t’es surprise à remettre en question la sécurité relative de l’Underground, que tu avais prise pour acquise depuis ton arrivée. Peut-être qu’OCD a découvert quelque chose ? Peut-être que c’est grave ?
Peu désireuse de te lancer dans une litanie de questions, tu te rapproches de lui, peau contre peau, l’enlaçant d’un bras. « Ça va, dis ? » Question simplissime. S’il te répond vaguement, tu ne pousseras pas. Mais s’il veut parler… eh bien, tu sais écouter.
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| DivaPortrait : Genre : Femme, « elle » Identité : Charmaine Everett Messages : 197 XP : 69 Date d'inscription : 25/05/2020 Avatar : Hunter McGrady © TAKVERD
| | | (#) Sujet: Re: Confessions intimes Ven 26 Juin - 4:37 | |
| Son petit « hey » te sort de tes pensées - tu l’avais presque oublié, presque - et tu clignes des yeux une fois, deux fois, pour revenir à l’instant présent, tournant un regard vers la jeune femme étendue à tes côtés dans tes draps fraîchement lavés - mais à présent bien désordonnés sous vos corps exténués. Par réflexe, tes lèvres s’étirent en ce sourire doux et ta main vient se glisser sur sa cuisse, tes doigts caressant sa peau pour venir se lover sur l’intérieur, juste un peu plus haut qu’il serait en temps normal convenable ; mais tout à fait approprié pour l’état actuel des choses. Tu ne réponds pas tout de suite, et elle se rapproche et tu l’invites à le faire, l’accueillant contre toi avec douceur ; et pendant un instant tu es redevenu celui que tu es toujours. De perfection et d’attentions. Sauf que la question qui suit te pose cette fois un dilemme. Tu réponds presque par réflexe que oui, que tu n’étais qu’ailleurs, que tu pensais au boulot. Les petits mensonges qui viennent maintenant presque naturellement quand tu ne peux répondre la vérité. Sauf que cette fois les mots bloquent dans ta gorge quand tu poses ton regard sur Diva. De toute sa beauté et sa jeunesse, elle pourrait être ta fille. Presque. Et c’est bien ça le problème, à l’instant !
Tu as aperçu une tête familière, de loin, la fraction d’un instant. Tu n’as pas eu le temps de chercher les détails qui t’auraient confirmé quoi que ce soit que déjà elle était partie. Est-ce que c’était simplement quelqu’un qui lui ressemblait? Possible. Est-ce que c’était elle? Possible aussi. Tu n’en as pas la moindre idée, et tu ne sais pas plus où et comment chercher par toi-même, sans ne parler de tout cela à personne. Et tu crains que de parler te ruine ; te ruine alors que tu commences tout juste à t’habituer ici - à aimer ici.
Tu jauges un instant Diva, alors que tes doigts dansent doucement sur sa peau ; de cette danse parsemée de mouvements involontaires auxquels elle s’est sans doute habitué depuis. Elle ne t’as connu qu’ainsi, après tout. Tu ne sais pas vraiment ce que tu peux lui dire. Tu ne sais pas vraiment si tu peux lui faire confiance non plus. Vos rendez-vous sont toujours agréables, mais ce n’est pas comme si vous étiez mariés non plus. Et puis le mariage, ça ne veut pas dire grand chose. Tu en sais quelque chose !
Et puis merde. Tu soupires. « Ça va. C’est pas ça… » C’est pas toi Diva. Avec toi c’est parfait, tu le sais bien, ne te fais pas d’idées s’il-te-plaît. « Je t’ai dit que j’avais une fille? » Tu sais que tu ne lui as pas dit depuis que vous vous fréquentez. Mais tu sais que tu lui as dit des choses la première fois que vous vous êtes vus, dans la foulée de ton arrivée à l’Underground ; sauf que tu n’as plus aucun souvenir de ce que tu as bien pu lui raconter cette soirée là, et que Diva s’est toujours gardé de t’en reparler. |
| OCDPortrait : Genre : Homme ; Il Identité : Lincoln Lloyd Messages : 34 XP : 17 Date d'inscription : 07/06/2020 Avatar : Andrew Lincoln ; Shark
| | | (#) Sujet: Re: Confessions intimes Ven 26 Juin - 21:52 | |
| Il réagit, tout de même. Il cligne des yeux, un peu perdu, et ton sourire se fait attendri, soudain, par cet homme fatigué qui parfois semble bien peu préparé aux aléas du quotidien. Il te sourit en retour, et tu te rassures, un peu : si problème il y a, il ne vient probablement pas de toi ! Il reste silencieux quelques instants, et tu pourrais presque percevoir le tumulte des pensées qui s’entrechoquent sous son crâne. Ce n’est pas grave : maintenant qu’il s’est allégé de son sourire, son silence t’est confortable, et tu lui laisses le temps dont il a besoin pour mettre des mots sur ce qui l’oppresse. Il y a quelque chose de différent, dans le regard qu’il pose sur toi – tu n’es pas inquiète, mais un peu étonnée, tout de même. Que se passe-t-il, derrière ce front songeur ? Ses doigts tremblent sur ta cuisse, et ce contact devenu familier traduit comme une hésitation. Presque un regret. Pas de toi, assurément ? Sûrement de quelque chose du monde d’avant. Peut-être de quelqu’un qu’il a laissé là-bas, et que tu lui rappelles ?
Visiblement, tu avais raison. Sa fille. Tu clignes des yeux un instant, frappée de stupeur – pas qu’il ait une fille, bien sûr, il te l’avait déjà dit à votre première rencontre une fois convenablement imbibé des alcools les plus forts proposés par l’Underground. Non, tu es étonnée, que cette pensée-là lui vienne, maintenant. Alors que tu es là contre lui, complètement nue sur ses draps. Un petit rire étranglé s’échappe de ta gorge, et tu te passes une main sur le visage, réfrénant un fou rire très malvenu. « Pardonne-moi, je ne me moque pas de toi – c’est juste que, imaginer que je te fais penser à ta fille, après… » Ta main virevolte dans l’air au-dessus de vous, de toi vers lui, de lui vers toi, dans une arabesque amusée par la singularité de la situation. « C’est inattendu, voilà. » Étirant le cou, tu déposes un baiser complice sur son épaule, avant de te caler plus confortablement à ses côtés. Tu soupçonnes que la conversation sera peut-être plus simple s’il peut s’adresser à tes cheveux sans avoir à croiser tes yeux.
« Oui, j’avais cru comprendre que tu avais des enfants, au moins un. Tu as dit… Ah, Lincoln. » Tu utilises rarement son prénom – toujours quand vous êtes seuls, tous les deux. Pour le reste du monde, tu es Diva – il n’y a que pour tes amants que tu es aussi Charmaine, parfois. « Tu as dit… beaucoup de choses, ce soir-là. Des choses marrantes, et des trucs… qui l’étaient un peu moins. J’ai préféré me dire que c’était l’alcool et que tu savais plus trop ce que tu racontais. » D’une main, tu caresses doucement son bras, en signe de réconfort. « Parle-moi de ta fille. »
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| DivaPortrait : Genre : Femme, « elle » Identité : Charmaine Everett Messages : 197 XP : 69 Date d'inscription : 25/05/2020 Avatar : Hunter McGrady © TAKVERD
| | | (#) Sujet: Re: Confessions intimes Sam 27 Juin - 4:51 | |
| Tu t’offusquerais presque du petit rire qui quitte ses lèvres après cette amorce de confession qui était déjà si difficile à formuler. Sauf que dans l’absurdité de tout cela, ça a presque l’effet inverse : cela sert au moins de détendre un peu l’atmosphère. Et tu ne peux pas t’empêcher, à ton tour, de sourire, alors que Diva souligne l’incongruité de ta réflexion après vos ébats. Oui. Effectivement. « C’est pas… ça… toi… qui m’a fait pensé à elle. Enfin. Si. Un peu. » Tu t’enfonces, et tu en as pleinement conscience, alors tu te tais, et hoche simplement la tête, signifiant que tu n’iras pas plus loin sur ce terrain peut-être un peu trop glissant.
Tu accueilles le baiser sur ton épaule avec douceur, et ta main vient se glisser dans ses cheveux, tes doigts s'entremêlant des mèches blondes ; autant parce que tu sais qu’elle aime bien ces petites caresses que tu lui fais, autant parce que tu as besoin de cette petite occupation de tes mains comme distractions à ton cerveau. Tu as conscience que les mots que tu diras la feront peut-être fuir. Tu n’espères pas. Aussi tu n’es pas certain d’à quel point tu peux lui dévoiler la vérité que tu gardes secrète pour toi. Parce que ce qu’elle t’offre, cette oreille attentive au travers de vos moments agréables, et bien tu serais bien peiné de la perdre. Elle aussi.
« Hm. Je ne me souviens plus trop ce que je t’ai raconté, du moins. » Pas du tout même. Et tu n’es pas certain de vouloir le savoir. Si la mémoire de cette soirée t’es défaillante, tu te souviens très bien de l’état dans lequel tu étais en arrivant. Tu te souviens parfaitement de l’envie d’en finir et de vouloir tout abandonner parce qu’après tout, c’était ce qui aurait dû arriver, n’est-ce pas? De l’envie de noyer tout cela - ce que tu venais de vivre comme la réalisation de la vie que tu serais à présent forcée de vivre - dans les substances qui te feraient tout oublier qui tu étais. Et quand tu y repense, tu t’étonnes que Diva soit aujourd’hui à tes côtés. Mais quelle mauvaise première impression tu as faites ! Toi qui d’ordinaire t’assures de toujours te présenter sous ton meilleur jour…
Elle t’invite à lui parler d’elle, et tu jettes ta tête sur ton oreiller, relevant le regard au plafond, comme si tu cherchais à recréer pour ta mémoire son image sur le plafond de béton de ton minuscule loft. « Elle était aussi jolie que toi. Mais je la trouvais certainement belle parce que je suis son père. Déterminée et engagée. Je me souviens encore de la première fois qu’elle a dit papa. Tu sais, quand ils sont tous petits et qu’ils vous regardent avec ces yeux remplis d’amour parce que pour eux il n’y a que nous. Il n’est plus là, ce regard, plus tard quand ils grandissent et qu’ils découvrent qu’autour de vous il y a tout un monde. » Tu te tais un instant, mais ta mémoire te défiles ces souvenirs heureux - ou moins - de vos moments. De calins de la petite enfance, quand tu étais un peu son héros, jusqu’aux soupirs exaspérés qu’elle t’offrait en guise de réponse aux recommandations que tu lui donnait continuellement. « Je l’ai dénoncée. » Tout ton corps se fige à ces mots prononcés avec une douceur déconcertante. Tu guettes la réaction de Charmaine. Tu ne sais pas si tu dois t’arrêter là. |
| OCDPortrait : Genre : Homme ; Il Identité : Lincoln Lloyd Messages : 34 XP : 17 Date d'inscription : 07/06/2020 Avatar : Andrew Lincoln ; Shark
| | | (#) Sujet: Re: Confessions intimes Mer 1 Juil - 1:03 | |
| Il est un peu perdu, ton ami si sérieux, et tu t’inquiètes un peu. Tu es perpétuellement perchée dans ta bulle d’allégresse, toute la journée souriante et joyeuse ; le souci est pour toi un état plutôt inhabituel, et tu espères qu’OCD va alléger tes craintes. Il confesse avoir oublié la majorité de ce qu’il a bien pu te raconter, et cela ne te surprend pas : il était dans un tel état d’ébriété que tu restes étonnée qu’il se soit souvenu t’avoir rencontrée ! Tu en vois parfois, des clients comme ça, à l’Aphrodite : venus noyer leurs tourments au fond d’un verre, dans l’étreinte d’un étranger ou d’une inconnue, abrutissant leur esprit d’alcool et épuisant leur corps dans un défoulement passager. Lincoln s’est contenté de boire plus que de raison, vos caresses sont venues plus tard, quand tu n’étais déjà plus vraiment une inconnue – mais cela ne change rien à la profondeur de la détresse que tu as cru capter ce soir-là. C’était comme un puits de ténèbres, enfoui dans la clarté de ses yeux ; et tu as été prise de pitié pour ce nouvel arrivé complètement perdu dans le tumulte de sa vie. Tu l’as pris sous ton aile, tu l’as veillé ; et quand il s’est remis, tu étais là. Tu aimerais penser que tu as contribué à son adaptation underground.
Il te parle de sa fille, cette étrangère qui n’a pas de nom, mais dont le souvenir pèse visiblement si fort dans sa mémoire. Tu souris, quand il évoque son enfance – non, tu ne sais pas. Tu es fille unique, toi, et tu n’as pas d’enfants. Tu prévois d’en avoir, un jour – quelque part loin d’ici. Loin du danger qui empoisonne Tallahassee. Le silence tombe dans la pièce close, vous entourant d’un cocon de paix. Il pense. Tu te tais. Tu lu laisses la place de se rappeler – tu devines qu’autre chose va venir ensuite. Et la confession tombe comme une pierre, nette et cassante. Un sourire doux-amer étire tes lèvres dans un sourire qu’il ne voit pas. « Je sais. » Tu chuchotes, comme pour ne pas rompre la fragile quiétude de l’instant. « Tu ne l’as pas dit en ces mots, mais tu parlais de châtiment. De rétribution. D’un retour des choses – tu as même dit que tu l’avais bien mérité, que c’était ton tour à présent. Je me disais que tu avais certainement dénoncé un proche. Je ne savais pas que c’était ta fille, mais ça ne me surprend pas vraiment. Tu es loin d’être le premier. » Il y en tellement, de ceux-là ! Ceux qui ont pointé du doigt pour ne pas être complices, de ceux qui ont préféré la prime de la récompense à la confiance d’un être cher. Il y a ceux qui n’ont pas eu le choix, et ceux qui ont choisi en toute connaissance de cause. Tu ne sais pas vraiment dans quelle catégorie ranger Lincoln. « J’ai eu l’impression, ce soir-là, dans ce que tu disais… que, peut-être, ce n’était pas la première fois… ? » C’est formulé comme une question. Libre à lui d’y répondre, ou pas. |
| DivaPortrait : Genre : Femme, « elle » Identité : Charmaine Everett Messages : 197 XP : 69 Date d'inscription : 25/05/2020 Avatar : Hunter McGrady © TAKVERD
| | | (#) Sujet: Re: Confessions intimes Mer 1 Juil - 19:59 | |
| Tes yeux se ferment doucement, alors qu’elle murmure qu’elle savait déjà. Et tu ne sais pas réellement si tu es soulagé - qu’elle soit déjà au courant et que malgré tout elle soit là - ou pétrifié que depuis tout ce temps cette vérité planait entre vous deux sans qu’elle n’ose la soulever. Les derniers mots - que tu ne sois pas le premier - n’ont rien d’un baume sur le mal qui te ronge depuis. Mais tu ne crois pas qu’ils aient été prononcés pour l’être non plus. C’est un fait, tout au plus. Et elle le sait tellement mieux que toi, ta Diva.
La culpabilité qui t’habite est relativement récente. Si tu as été triste de la perdre là-haut, que sa présence te manquait alors que plus jamais elle ne prenait place à votre table pour y déguster les repas qui y étaient déposés, tu n’avais pas ressenti le regret de l’avoir dénoncé. Cela avait toujours été la chose juste à faire : jusqu’à ce que tu débarques ici et que tu prennes conscience de quel con tu avais pu être.
Tes mains glissent doucement sur Charmaine, une légère caresse suivie d’un doux baiser que tu dépose sur le haut de sa tête avant de la repousser juste assez pour t’extirper du lit. Tu ne prends pas la peine de te r’habiller : vous êtes chez toi et il n’y a pas cet étrange personnage parlant ouzbek qui fera irruption pour vous déranger. Tu as besoin d’un verre si tu comptes t’aventurer sur le terrain glissant des confessions sur ton passé - ce qui semble bien être le cas alors que Charmaine t’offre pour l’instant une oreille attentive et sans trop de jugements. Et puis tu savais bien que tu ne pourrais pas te cacher de tous pour toujours.
Tu n’as que quelques pas à faire pour atteindre la petite cuisine qui ne consiste pas en grand chose d’autre qu’un frigo, un four et lavabo ainsi qu’un tout petit espace comptoir. Juste assez pour te permettre d’y déposer deux verres que tu rempli d’un whisky douteux mais suffisant pour la tâche qu’il se doit de remplir. Tu reviens pour tendre son verre à Diva mais toi tu ne retournes pas dans le lit, préférant t’asseoir juste à côté sur le coffre de bois qui te sert de table de chevet. Tes mains qui tremblent font s’entrechoquer les glaçons dans ton verre et durant un moment c’est le seul son qui meuble la pièce. « Non. Effectivement. Ce n’était pas la première fois. » Soupir. « Écoute Diva. Charmaine. » que tu te reprends aussitôt, comme si le sérieux de ce que tu t’apprête à lui avouer mérite son nom et non pas simplement son alias. « Je ne sais pas ce que je t’ai dis, ou laisser sous-entendre, ce soir là. Mais ce que je t’ai dit ensuite, ou ce que je ne t’ai pas dit… » Tu ne sais pas trop comment avouer le tout, les mots bloquent dans ta gorge, la peur de sa réaction mais aussi celle de confronter ton passé, celui que tu fuis depuis un peu plus d’un an à présent. Alors, tu te contente d’abord de répondre à sa question. « Ce n’était pas la première fois, non. Et pas la dernière également. Sans doute qu’une petite cohorte de ceux que j’ai dénoncés se retrouvent ici à présent. Ou pas. Je ne sais pas exactement à quel point vos système de sauvetage sont efficaces, en fait. » Tu parles comme si tu ne faisais pas parti de ce monde à présent, mais en te confessant ainsi c’est un peu ce qui arrive : tu ne sais pas si Diva va te rejeter, si l’Underground te rejeterais en sachant. |
| OCDPortrait : Genre : Homme ; Il Identité : Lincoln Lloyd Messages : 34 XP : 17 Date d'inscription : 07/06/2020 Avatar : Andrew Lincoln ; Shark
| | | (#) Sujet: Re: Confessions intimes Jeu 2 Juil - 0:54 | |
| Tu es rarement aussi concentrée lors des discussions sur l’oreiller : tu es une bulle de bonne humeur que rien ne parvient vraiment à atteindre, d’ordinaire. Dans l’Underground où tu te sens parfaitement en sécurité, il y a bien peu d’occasions pour toi de faire resurgir des profondeurs la Diva aux abois que tu étais lors de ton arrivée. Tu t’es tellement fait de mal en surface, lors de ta vie de Perfect, à tenter d’atteindre des objectifs qui ne te rendaient pas heureuse… Tu as décidé, en arrivant, de ne plus poursuivre que ton propre bonheur, sans chercher à te plier aux règles édictées par d’autres. Mais il y a quand même des moments où tu es obligée de te pencher sur la noirceur du monde, et cette discussion en fait partie. Tu sens bien la tension dans l’air : OCD est mal à l’aise, tendu et agité, et tu ne sais pas comment le rassurer. Il sait sûrement que si tu avais voulu le dénoncer et le jeter en pâture à la vindicte populaire, tu l’aurais fait depuis belle lurette ? Si Mother Monster l’a accueilli dans son petit sanctuaire clandestin, c’est qu’il en a le droit, qui serais-tu pour te permettre de le contester… ?
Le temps d’un ravitaillement-whisky, et OCD revient vers toi. Il ne se réinstalle pas à tes côtés, toutefois : il se perche sur la table de chevet, au son tintinnabulant des glaçons qui s’entrechoquent dans son verre. Tu sirotes une gorgée du tien, respectueuse de son silence, du temps qu’il lui faut pour se préparer à ce qu’il semble tant lui coûter de t’avouer. Tu as presque envie de lui dire de s’abstenir – tu peux vivre sans savoir, il n’a aucun compte à te rendre ! Mais se libérer de cette confession lui fera peut-être du bien – ne dit-on pas qu’un fardeau partagé est plus léger à supporter ? Il essaie, pourtant, vaillamment, malgré la difficulté de la chose, et tu admires son obstination.
Ce qu’il te dit… n’est pas nécessairement agréable à entendre. Une légion, dit-il – combien au juste ? Savent-ils, que leur dénonciateur est là ? Tu comprends un peu mieux son comportement. Le secret. Sa nervosité. Et tu imagines très bien que certains seraient ravis de faire payer leur tourmenteur – n’avez-vous pas précisément des chasseurs de prime pour ça ? « Tu as raison de garder ça pour toi. Mother Monster a ses raisons et a fait son choix : en ce qui me concerne, la personne que tu étais, avant, n’a rien à voir avec celui que tu es devenu ici, avec le Lincoln que je connais à présent. En surface, j’étais… très différente. On l’était tous. Tu peux juste… essayer de faire de ton mieux, avec les cartes qui te sont données au début de la partie. » Ton verre dans une main, tu te déplaces sur le matelas pour venir t’asseoir au bord du lit, à côté de lui, déposant ton autre main sur sa cuisse que tu caresses doucement. « Nos systèmes, Lincoln. Tu es de l’Underground, maintenant, tu es un des nôtres : tu l’as payé au prix fort ; avec le souvenir de ta vie d’avant, et tous les privilèges que tu as abandonnés. Avec tout ce qui t’empoisonne la mémoire, aussi. Tu travaillais dans la police, pour avoir pu dénoncer autant de gens ? Dans le social ? » La curiosité l’emporte. Tu es un peu réticente de l’emmener sur ce terrain visiblement douloureux, mais si tu peux tirer quelques confidences de Lincoln… tu n’hésiteras pas. Tu aimes tant les potins, même si tu garderas ceux-là soigneusement pour toi !
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| DivaPortrait : Genre : Femme, « elle » Identité : Charmaine Everett Messages : 197 XP : 69 Date d'inscription : 25/05/2020 Avatar : Hunter McGrady © TAKVERD
| | | (#) Sujet: Re: Confessions intimes Jeu 2 Juil - 20:19 | |
| L’ambiance est lourde dans ton petit appartement. De tes silences et des révélations que tu offres tout doucement à Diva. Ce n’est pas là l’humeur habituelle de vos rendez-vous ; tu es normalement tout d’attentions pour la danseuse de l’Aphrodite et elle, elle est presque toujours de sourire et d’allégresse. Tu espères que vos soirées retrouveront ces airs d’autrefois, mais en même temps tu ne pourrais pas lui en vouloir de s’éloigner de toi. Tu en serais peiné parce que tu apprécie grandement vos moments, mais tu ne lui en voudrais pas.
Ses premiers mots te font peur pour la suite, mais tu acquiesces simplement. Tu n’es pas con - et si tu gardes ton passé pour toi c’est bien pour cela. Mais la suite te rassure un peu, comme un velours sur ton coeur. Elle ne sait pas tout, mais elle sait le pire, l’essentiel déjà, et d’emblée elle te laisse ta chance. Et puis elle a raison. Tu n’as pas demandé à venir ici : on est venu te chercher durant ton transfert, dans ce qui était une extraction à haut risque selon les dires. Tu n’as pas compris grand chose, tu n’y as pas trop porté attention en fait. Ton cerveau était occupé à simplement comprendre ce qui arrivait. Mais Mother Monster t’a effectivement fait venir ici et t’as offert une nouvelle vie. Et c’est vrai, vous étiez tous différents avant, à différents degrés, mais vous aviez tous une vie que vous avez dû abandonner. Tu n’en fais pas exception.
Quand elle te demande si tu faisais parti de la police, tu ne peux pas t’empêcher de tourner rapidement un regard vers elle, amusé, avant d’éclater doucement de rire. « Dans la police? Sérieusement? » Tu t’imagines mal policier, tu ne penses pas avoir la trempe nécessaire pour un tel cadre de métier. « Quoi que. Plausible quand même, j’aurais pû me faire poser mon implant de précision pour avoir une meilleure justesse de tir. » que tu réfléchis un peu à haute voix, ce sourire amusé toujours au coin de tes lèvres, le ton de ta voix décidément plus léger. « La vérité est beaucoup plus proche de ce que je suis ici en fait. » Parce que les mensonges finissent toujours pas s’entremêler, les fils qui les construisent se brisent ici et là et la faille devient visible. Ne pas exactement mentir, et ne pas tout dire. C’était plutôt ce que tu avais visé. Et tu es un peu satisfait malgré tout que Charmaine n’ait pas deviné qui tu étais avant. « Chirurgien. J’étais chirurgien d’implants physiques. » Dans ta main tu fais tournoyer le fond de whisky au travers des glaces rendues plus petites, avant de lever le verre à tes lèvres pour engloutir ce qui en restait d’un trait. Tu te lèves presque du même coup, pour déposer ton verre dans le lavabo - tu ne supportes pas de laisser traîner ta vaisselle. « Et sans vouloir trop me vanter, j’étais vraiment doué. Et ce que j’aimais ça. » Tu ne l’as pas regardé en prononçant ces mots, et tu ne la regardes pas plus en terminant, alors que tes bras viennent se croiser sur le comptoir devant toi, et que tu fixes quelques chose sans importance, une note de nostalgie dans ta voix. « Ça me manque, malgré tout. Poser des perfs et installer des solutés… c’est pas vraiment pareil. » |
| OCDPortrait : Genre : Homme ; Il Identité : Lincoln Lloyd Messages : 34 XP : 17 Date d'inscription : 07/06/2020 Avatar : Andrew Lincoln ; Shark
| | | (#) Sujet: Re: Confessions intimes Dim 12 Juil - 19:50 | |
| Tu préfères ne pas trop t’attarder sur la portée de ces révélations. Tu ne sais pas vraiment quoi en penser, en fait ; mais tu as bien senti la tension crispée, chez OCD, et tu ne veux pas risquer qu’il se méprenne sur ta réaction, qu’il pense que tu le rejettes. Non, tu comprends bien que chacun ait pu faire des erreurs – c’était si différent, la vie de Perfect, la vie de Pure ! Tu le comprends parfaitement. Tu as un peu plus de mal avec l’idée qu’il ait pu dénoncer quantité de Flawed – certains ont pu fuir, se réfugier à l’Underground, sauver leur vie ; mais d’autres ont péri. La majorité, en fait. Tu y réfléchiras plus tard. L’instinct te souffle que Lincoln regrette ses choix de naguère, et tu disserteras sur le sujet une fois revenue dans la tranquillité de tes quartiers. Là, c’est de ton soutien qu’il a besoin, et c’est tout à fait dans tes cordes que de le prodiguer. Ce n’est guère compliqué : tu l’apprécies, ton ami d’ordinaire peu disert sur son passé, et la personne qu’il est aujourd’hui n’a peut-être pas grand-chose à voir avec celui qu’il était, avant. Avant la déficience. Avant sa fuite. Avant tout ça.
Un petit sourire étire le coin de tes lèvres quand tu entends son rire. Ton idée lui semble visiblement saugrenue – s’il en rit, c’est bon signe en tout cas. Il se fige, ton sourire, quand il te dévoile la réalité. Chirurgien. D’implants. De ceux qui pouvaient mal fonctionner. La tête te tourne, un peu. Il continue à parler, sans se rendre compte de ton trouble – il se lève, s’éloigne, et toi tu restes là, le cœur battant ton émoi. Chirurgien. Non seulement il a dénoncé les malheureux victimes d’implants défaillants ; mais en plus, il a lui-même posé les implants en question… ? La nausée s’invite, sournoise, insidieuse, visiteuse indésirable, passagère clandestine dans ce tête-à-tête que tu n’attendais pas. Tu as grand cœur, Diva, mais même ta nature généreuse peine à concevoir qu’un tel homme ait pu être accueilli par Mother Monster. Oui, il te faudra du temps, pour y réfléchir. Loin de lui, car sa proximité ne t’aide pas à être impartiale. Il a beaucoup perdu, tu le vois, tu le sais, ça transpire dans chacun de ces gestes, cette défaite sous-jacente qu’il traîne avec lui à chaque instant où tu l’as connu. Oui, il a beaucoup perdu, mais ceux qui lui ont fait confiance, les malchanceux qu’il a opérés, puis dénoncés ? Ceux dont il a saboté l’existence, avant de souffler leurs chances de survie ? Ceux-là ne pourront jamais raconter ce qu’ils ont perdu.
Tu as froid, soudain. Ta peau se hérisse sous un frisson sinistre, et tu croises les bras sur ta poitrine, comme pour te réchauffer. Comme pour te protéger. Et s’ils lui avaient promis monts et merveilles ? Et s’il était un agent infiltré ? Et si ta propre perte était le prix demandé pour qu’il soit réhabilité ?
Une part de toi refuse de penser ça. Cet homme, tu le connais, non ? Tu croyais le connaître, en tout cas, quand il se perdait en toi, au creux d’une étreinte, entre ses draps. Tu aurais peut-être dû poser plus de questions, ce premier soir, quand l’ivresse déliait sa langue. Et dans le silence qui s’étire, tu restes indécise, méfiante soudain, à ne pas trop savoir quoi lui dire. Tu entrouvres la bouche, hésitante. Et la question s’échappe avant que tu ne puisses la retenir.
« Est-ce que… tu es de ceux qui m’ont opérée, la première fois… ? »
Est-ce que tu lui dois ton statut de Flawed ?
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| DivaPortrait : Genre : Femme, « elle » Identité : Charmaine Everett Messages : 197 XP : 69 Date d'inscription : 25/05/2020 Avatar : Hunter McGrady © TAKVERD
| | | (#) Sujet: Re: Confessions intimes Mar 14 Juil - 13:10 | |
| Tu n’as pas conscience du tumultes qui fait rage derrière toi dans l’esprit de Diva. Non, toi tu t’es laissé aller dans cette douce nostalgie, confortable et dorée. Celle de la vie heureuse et parfaite que tu vivais avant. Tu souris même presque bêtement alors que tu te remémore le sentiment d’être dans ces superbes salles d’opération immaculées, les puissants néons venant éclairer chaque veine, chaque nerf. L’odeur du savon, du désinfectant, mais aussi celle de la chair et du sang. Le latex sur tes mains, le métal entre tes doigts. Les habits de protection, les casques et les masques. Tu ne les sentais même plus, ces vêtements qui t’avaient semblés si contraignants lors de tes premiers stages en salle d’op. Les sons aussi. Ceux des machines ; ceux de la chair et des os ; ceux des voix qui se donnaient ici et là commandes et infos ; et puis la musique, que tu faisais jouer en fond, constamment.
Et le souvenir s’étire, sournois. Le luxe dans lequel tu vivais. Les draps satinés dans lesquels tu dormais, la voiture que tu conduisais et même - surtout - le délicieux café que tu buvais chaque matin en te réveillant. Tout cela est bien loin à présent. Même la simple lumière du soleil est dorénavant un luxe ici-bas !
C’est la voix de Charmaine qui te ramène à la réalité : celle-là qui est tienne à présent dans ton minuscule appartement sans fenêtre. La question te fais d’abord froncer les sourcils, mais le ton de la voix sonne une cloche en toi et tu te retournes. Et tu comprend aussitôt. Tu comprend la gaffe que tu viens de faire. Et tu regrettes. D’avoir parlé. De t’être ouvert.
Mais il est trop tard à présent. N’est-ce pas? Tu sais que tu l’as perdue. Un peu, du moins. « Oh. » que tu souffle doucement, tes yeux qui s’écarquillent un brin alors que tu avales toute la situation d’un regard. Ton regard s’est attardé dans le sien un instant mais tu t’y es dérobé presque aussitôt, comme ne voulant pas affronter ce que tu pourrais y trouver. Tes mains ont recommencées à trembler de plus belle. Tu fais un pas pour attraper ta paire de boxer que tu enfiles, avant de glisser sur tes épaules un long peignoir : soudainement tu n’es plus du tout à l’aise d’être nu. Tu t’étais découvert, dévoilé, mais tu réenfiles à présent cette coquille qui te protège.
« Non. Je ne crois pas, non. » que tu finis par répondre après un petit instant d’un lourd silence malaisant. Tu ne te souviens pas de l’avoir déjà opérée. Tu estimes que tu t’en rappellerais, mais bien honnêtement il est aussi plausible que ce soit toi qui ait posé son implant défectueux et que tu n’aies tout simplement pas souvenir. Tu es incapable de le lui garantir, et l’idée soudainement te donne la nausée. Tu fermes les yeux, pour contrôler la vague qui prend assaut de ton corps, tu inspires, tu expires.
Mais quel con que tu es. Quel con que tu fais Lincoln.
« Je - » tu ne sais pas. Tu ne poursuis même pas, phrase tout juste entamée qui n’est pas même une pensée concrète dans ta tête. Tu ne sais pas ce que tu dois faire, à présent. T’excuser? Non. Te justifier? Encore moins. Tu sais à présent ce que tu ignorais avant - ou choisissais d’ignorer. Ce serait si facile de faire porter la faute de tes actes à cette société irréaliste qui glorifie la perfection. Tu étais leur pantin parfait, Lincoln. Et tu le sais à présent. Mais tu sais aussi que tu as fait le choix de l’être. Tu as choisi cette voie. Tu as choisi de nourrir le monstre de monde qui t’as a présent rejeté aussi rapidement qu’il t’avait élevé. « Je sais ce que j’ai causé, Charmaine. Je le sais à présent. Et je ne suis pas assez con pour espérer qu’on me le pardonne. Je comprends, si tu veux… » partir? Ne plus jamais m’adresser la parole? Raconter à tous ce que je viens de te dévoiler? Tout ça. |
| OCDPortrait : Genre : Homme ; Il Identité : Lincoln Lloyd Messages : 34 XP : 17 Date d'inscription : 07/06/2020 Avatar : Andrew Lincoln ; Shark
| | | (#) Sujet: Re: Confessions intimes Sam 25 Juil - 16:26 | |
| Lincoln semble surpris de ta réaction. Comment s’en étonner, pourtant ? Dans cette vie de reclus que vous menez en sous-sol, le danger est une présence constante, et c’est la prudence qui t’a permis de t’en sortir jusqu’ici. Bien sûr, il est possible qu’il soit totalement sincère, que ses regrets soient authentiques, qu’il te raconte très exactement la vérité ; mais il est également envisageable qu’on l’ait envoyé là pour vous nuire, ou qu’il s’imagine que votre perte lui apportera la rédemption en surface. Toutes ces possibilités virevoltent dans ton esprit, et tu restes indécise. Tu te sens vulnérable, soudain, à la lumière de cette révélation que tu n’attendais pas, et tu n’as pas l’habitude de te trouver désemparée.
Non, te répond-il. Mais sans guère de conviction, tu le vois bien. Est-il en train de te mentir, ou n’est-il simplement pas certain des faits ? Tu ne sais pas vraiment à quoi te fier, et tu lui en veux, soudain, d’avoir détruit la confiance que tu lui portais. Tu aurais détesté ne pas savoir, c’est sûr, mais une petite part irrationnelle de ton esprit hurle qu’il n’avait pas besoin de saccager tes quelques certitudes ; que tu étais heureuse comme ça, et que ça t’allait très bien. Et pourtant, son honnêteté tardive te plaît également. Qui a dit que tu devais être cohérente ? Tu es femme, et cela t’autorise à te montrer aussi versatile que tu le désires, même si ton état actuel relève plus de la confusion que d’un caprice factice. Tu ne sais pas comment réagir – et toi, d’ordinaire si impulsive, tu hésites.
Il comprend. Que tu veuilles… quoi donc ? Il n’achève pas sa phrase, et tu ne sais toujours pas comment réagir. Pour te donner une contenance, tu sors du lit, ramasses tes vêtements. Tu te rhabilles, de gestes agacées, plus frustrée par ta propre indécision que réellement contrariée de ses révélations. Tu as deux possibilités : le rejeter sèchement et alerter le reste des Flawed quant au danger qu’il pose ; ou accepter que chacun ait pu commettre de lourdes erreurs par le passé et lui donner le bénéfice du doute. Dans les deux cas, votre relation de naguère est oubliée. Même si tu décides de ne pas trahir sa confidence, tu ne pourras plus jamais te sentir aussi légère en sa compagnie – le danger sous-jacent restera là, comme un invité indésirable dans vos étreintes, et tu ne sais pas vraiment s’il est bien raisonnable de t’exposer ainsi à un tel péril, même s’il n’est qu’imaginaire. Tes doigts tremblent un peu tandis que tu remontes la fermeture de ta robe, et vient le moment où tu es pleinement vêtue, et où tu ne sais toujours pas si tu dois faire l’effort de rester ou prendre congé.
« Lincoln, je… » Tes mots viennent mourir dans le silence inconfortable. Un soupir fatigué t’échappe, et tu fixes l’angle du plafond pour ne pas avoir à croiser son regard. « Je ne sais pas quoi penser de tout ça. Ce n’est pas anodin, et j’ai besoin… je crois que j’ai besoin d’un peu de temps pour… intégrer tout ça. » Tu te mors la lèvre, un peu mal à l’aise. « Un jour ou deux, d’accord ? Juste le temps de, de… de faire le tour. » Juste le temps de réfléchir. Et peut-être, d’en parler avec Mother Monster, qui doit avoir de très bonnes raisons de protéger cet homme-là. « Je n’en parlerai pas aux autres. » souffles-tu dans un chuchotement solennel. Non, tu n’en parleras pas, pas pour le moment en tout cas. Pas avant d’en avoir discuté avec votre leader. |
| DivaPortrait : Genre : Femme, « elle » Identité : Charmaine Everett Messages : 197 XP : 69 Date d'inscription : 25/05/2020 Avatar : Hunter McGrady © TAKVERD
| | | (#) Sujet: Re: Confessions intimes Mer 5 Aoû - 2:34 | |
| Tu sais qu’il est trop tard. Trop tard pour revenir en arrière, trop tard pour décider de te taire, trop tard pour faire perdurer le monde de mensonges dans lequel tu essayait de vivre. Tu le vois bien sur le visage de Diva. Tu vois bien l’effet que la vérité lui cause. Jusqu’à maintenant, tu n’avais qu’imaginé cette réaction. Tu t’étais fait mille et un scénarios dans ta tête - aucun n’était vraiment celui qui s’est déroulé. Parce que dans chacun de ces scénarios que tu t’étais créé, jamais il n’y avait cet attachement. Tu étais toujours un peu un visiteur que l’on jugeait, alors qu’en réalité tu étais devenu un participant.
Tu regrettes, mais tu ne peux rien y faire. Alors tu ne fais que ce que tu sais faire. Alors que Charmaine se rhabille, tu ramasse soigneusement ses choses. Tu n’oses pas venir l’aider, alors que tu remarque très bien ses doigts qui tremblent en remontant la fermeture de sa robe. En fait, tu n’oses même pas t’approcher. Tu instaures cette distance entre vous, pour te protéger, pour lui laisser tout l’espace qu’elle a besoin. Tu ne veux pas faire un autre faux pas. Tu n’en as pas réellement fait depuis - depuis que tu es ici-bas - mais ceux que tu as fait là-haut, tu comprends qu’ils te suivront toujours, que tu le veuilles ou non. C’est ton ombre, même ici. L’ombre de la mort, l’ombre de cette société pourrie et gangrenée. Tu pourras toujours tout faire pour t’intégrer, tu représenteras toujours un peu ce que tout le monde ici-bas on fui.
Tu la laisses parler. Tu ne fais qu’hocher la tête, qu’acquiescer à chacun de ses mots. Tu ne sais pas, honnêtement, si le un jour ou deux qu’elle t’annonce durera ce temps ou bien plus longtemps. Tu n’oses pas mettre de pression, de crainte qu’elle ne disparaisse à jamais de ta vie. Tu veux garder espoir. Espoir que ce que vous entreteniez, si minime soit-il, puisse continuer d’une façon ou d’une autre. « Bien sur. Charmaine, prends tout le temps dont tu as besoin. Je… tu ne me dois rien, tu sais. » Ils ne sont rien, vraiment, après tout. Leur relation n’est pas exclusive, ni officielle. Et même si elle l’était. Ça lui fait mal de dire cela, ça l’isole davantage, il s’en rend compte, mais c’est la seule bonne chose à faire, n’est-ce pas?
Il lui tend ses affaires, pour la laisser quitter. À contrecoeur. Cette base de sourire désolé, désolant, sur ses lèvres. « Tu n’as pas à porter ce secret. » Est-ce qu’il préférerait qu’elle le garde? Bien entendu. Est-ce qu’il lui en voudrait de le partager? Non. Il sait à présent qu’il n’y a pas d'échappatoire magique. Vivre dans ce monde de mensonges dans lequel il s’embourbait sans jamais s’y sentir complètement à l’aise ou bien accepter la pesante vérité et le regard et les jugements des autres. Il pourrait peut-être essayer de réellement se racheter. Se racheter au grand jour, pour tous, pour eux, et non pas pour son égo personnel dans l’ombre de la vérité. |
| OCDPortrait : Genre : Homme ; Il Identité : Lincoln Lloyd Messages : 34 XP : 17 Date d'inscription : 07/06/2020 Avatar : Andrew Lincoln ; Shark
| | | (#) Sujet: Re: Confessions intimes | |
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